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Paysages et panoramas
Que dire des paysages d’Islande ?
Au même titre que la flore islandaise qu’on pense – à tort – étriquée, L’Islande ne se limite pas à des laves noires ou des déserts et des glaciers, rivières et cascades.
Il y a les villes comme Reykjavik, aux maisonnettes colorées, immeubles modernes comme le centre de congrès, Akureyri,…et les ports de la côte avec leur cachets, les petites églises pimpantes blanches au toit rouge, ou carrément noires.
Mais la campagne si elle n’est pas toujours verdoyante attire l’oeil, des vertes prairies de la côte sud aux étendues de mousses vertes et jaunes, aux reflets quasi extra-terrestres, aux algues vertes qui teintent les ruisseaux de l’intérieur. Les grands déserts monotones sableux et caillouteux de l’intérieur, jusqu’aux montagnes de Kerlingarfjöll et du Landmannalaugar colorées comme une palette de peintre à la blancheur glaciale des glaciers comme le du Vatnajokull, une diversité de paysages sans pareille à parcourir tant aux quatre points cardinaux qu’au centre de l’île.
Sommets noirs volcaniques enneigés ou plaines de laves désertiques couvertes de mousses ondulées, les paysages colorés ou monochromes sont tous inoubliables, donnant des panoramas immenses et impressionnants d’un bout à l’autre de l’île.
Pour apprécier quelques paysages c’est ici…
Et
Pour jeter un coup d’oeil sur les panoramas traversés c’est ici !
Blog à part…
Retour en arrière…
Au départ ça ne devait être que quelques pages pour présenter des photos noir et blanc d’Islande de l’été 2015. Photos d’été en noir et blanc ! c’est vraiment un flash-back, non ?
Non, c’est l’Islande avec ses paysages somptueux, déserts arides monochromes, cascades écumantes de blancheur dans des orgues de basalte noir, plages de sable noir lessivés par l’océan écumant. Aggravés par le fait que cet été 2015, la météo grise a été la plus froide depuis 10 ans nous disaient des hôtes dans une guesthouse : habituellement deux récoltes d’herbe pour les paysans, cette année là même pas une pour certains. Rien d’étonnant à ce qu’il neige derrière les carreaux du gîte au souper, ou que le premier coup d’œil au matin par la fenêtre du refuge de l’Askja soit un paysage saupoudré de blanc…mi-Juillet.
Mais ce n’est pas une généralité, loin de là…Pour être allé déjà 3 fois en Islande, il peut faire plus de 20° en été, on se ballade en Tee shirt (pour faire comme les islandais), et le ciel bleu est aussi présent en Islande, et d’autant plus pur, quoique le temps change aussi assez rapidement ; comme le précise un dicton islandais « Si tu n’aimes pas le temps qu’il fait, attends 10 mn… » et ça c’est vérifié quelques fois – même si tu l’aimes aussi !
Et l’Islande n’est pas que noir et blanc : les paysages du Landmannalaugar et Kerlingarfjöll sont somptueux de palettes de couleurs, les maisons de Reykjavik rivalisent de couleurs pastels et qui piquent les yeux, les fleurs s’ingénient à flasher pour attirer plus les insectes que les touristes, et même la verdure a une infinité de verts, de la mousse quasi extra terrestre des champs de lave aux algues phosphorescentes aux couleurs fluo de certains cours d’eau.
Alors j’ai trié parmi mes milliers de photos de notre périple d’été en 4×4 au centre de l’Islande, amélioré avec Lightroom les élues et commencé à construire ce site en faisant des galeries thématiques. Je n’avais pas trop l’intention ni le temps de m’épancher sur les photos, on verrait plus tard avec le reste des photos en couleurs et l’histoire du périple au cœur de l’Islande. Mais comme il faut un peu de tout avec WordPress qui est le moteur de ce site, j’ai trouvé que ce serais bien d’avoir un peu de texte pour parler de la géothermie, expliquer routes et pistes islandaises, et mon bestiaire islandais, etc…
Ce qui fut fait. Mais comme je sais qu’on peut aussi présenter une liste de mots clés relatifs au texte et qui renvoient à des articles, il a fallu convertir tous mes textes en articles et leur associer une liste de mots clés propres à chaque article ! Et c’est ce qu’on retrouve dans les nuages de mots qui renvoient à un ou des articles issus de mes pages ; pour ces pages des galeries photos, j’ai mis juste une phrase de l’article en exergue, histoire de…
Et puis il y a les « gadgets utiles », ce bouton qui remonte en tête de page, une « favicon » dans les onglets à côté du nom du site, un page de contact pour me dire ce vous aimez -surtout- ou pas -un peu moins- 😉 .
Et puis il faut fignoler ici et là pour plaire à Google, la centaine d’images ont été renommées une par une avec des noms et étiquettes explicites ; idem pour les textes à présenter et l’architecture du site. Sans oublier de se préoccuper en arrière plan, de la sécurité des accès, les sauvegardes, l’ergonomie…
Ça devait être trois fois rien…
…et ça continue !
A toutes vapeurs…
La géothermie est partout en Islande : que vous tourniez un robinet d’eau chaude, il est fort probable qu’elle sente un peu le soufre (très bon pour la peau) et provienne de forages géothermiques, même à Reykjavik. Et si vous mangez des légumes variés, tomates, poivrons, concombres… au cœur de l’hiver, ils proviennent de serres chauffées par la chaleur du sol, dont les islandais sont très fiers de leur production. Que vous allumiez une ampoule : l’électricité provient par des lignes électriques sans fin de grands barrages au centre désertique de l’Islande (même s’ils soulèvent des problèmes écologiques). Ou encore que vous goûtiez aux bains chauds au Bluelagoon hyper-connu ou au fin fond du pays dans un « laugar » (bain chaud) peut être installé là depuis des siècles, et bien tout le pays baigne dans la géothermie, vapeurs et eaux chaudes !
Normal après tout, quand on se situe à cheval sur deux plaques tectoniques, un pied en Europe, l’autre en Amérique avec en plus un point chaud qui fait remonter le magma sous vos pieds, on aurait tort de s’en priver. A tel point que l’Islande a fait le pari de se passer du pétrole dans la décennie qui vient …A voir ?
Que ce soit au site archiconnu de Geysir qui a donné son nom aux geysers de part le monde ou moins connu de Gunnuhver, et Namafjall où le sol crache à vos pieds la vapeur sous pression et bouillonnent des boues brûlantes, il y a parfois des endroits étonnants comme au Krafla avec son usine et ses conduites futuristes dans le désert, ou encore dans le centre et le long de la côte sud sillonnés par les lignes électriques infinies allant de nulle part vers ailleurs.
On peut se baigner partout et en toutes saisons en Islande où les piscines -chauffées- pullulent dans toutes les bourgades, c’est d’ailleurs presque une religion en Islande, ou encore dans les spas de guesthouses, au long des pistes ou même en hiver le bain dans une rivière chaude entourée par la neige vous laisse un souvenir inoubliable…croyez-moi !
Alors : chaud-devant dans la galerie géothermie !
Flore et mousse
Quoiqu’on puisse penser que la flore serait réduite voire inexistante juste sous le cercle polaire, il n’en est rien ! Malgré un sol volcanique souvent acide, des températures réduites, le vent et autres facteurs peu engageants, c’est pas moins de 470 espèces de fleurs et plus de 1000 espèces de mousses et lichens qu’on recense en Islande. Bien sûr les grands arbres sont absents car décimés au cours de siècles, il ne reste plus guère de forêts dignes de ce nom (un proverbe islandais dit : « si tu es perdu dans la forêt, lève-toi ! » ). C’est juste que la flore qu’on rencontre en montagne en Europe continentale a élu domicile au niveau de la mer ou presque…
On rencontre souvent des plantes à fleurs comme la Silène, l’œillet des mers, le thym ou la dryade, les campanules mauves, la bartsie alpine et l’incontournable angélique voir même l’envahissant lupin souvent mauve, parfois blanc, dans les endroits les plus inattendus ; dès qu’il y a un oasis au milieu du désert pierreux ou de la chaleur d’un source chaude. Dans les zones humides, les linaigrettes blanches échevelées tapissent le sol, ou le thym arctique côtoie les glaciers voisins depuis des millénaires, alors que la Silène se blottit en boules pour mieux résister au vent et au froid.
Quant aux mousses, elles ont tendance à couvrir les étendues chaotiques de lave pour arrondir le paysage, se teintant de vert lorsqu’elles se gorgent d’eau ou virant au gris quant il fait plus sec, donnant au paysage un aspect quasi extraterrestre à perte de vue. Les islandais consommaient certaines plantes comme la Silène et les lichens remplaçaient la farine, produit de luxe avec le manque de cultures et l’été restreint à 3 mois.
Histoire d’eaux
De la fonte de glacier, des sources ou des précipitations, l’eau façonne et modifie le paysage islandais. D’abord ruisseau puis rivière et fleuve elle forme une infinité de cascades au long de leurs cours et aussi de lacs, à tel point que jusqu’à récemment dans une région on n’avait pu les compter parait-il ! Les fleuves d’Islande dépassent rarement les 200 km de long mais sont souvent barrés par des centrales hydro-électriques pour la production d’électricité, ce qui pose des problèmes écologiques…on dit même que la propriétaire des chutes de Gullfoss avait menacer de se jeter dans les chutes si la rivière était barrée, le projet a été heureusement abandonné !
Les noms de rivière sont assez souvent descriptifs comme la Jokulsa a Fjollum (« la Rivière glaciaire des Montagnes ») ou Hvita ‘ »rivière blanche ») que l’on retrouve plusieurs fois…
De modestes étangs ou tourbières jusqu’aux grands lacs comme Myvatn de 36 km2 pour 5 m de profondeur, en passant par les lacs de cratère comme le majestueux Oskjuvatn de 11 km2 et 277 m de profondeur puisqu’il occupe le cœur de la caldeira de l’Askja, les formations d’eau sont impressionnantes en Islande.
Même si parfois il faut se mouiller pour les découvrir…sauf dans la galerie ici…
Maisons d’Islande
Les maisons d’Islande sont d’abord des demeures Vikings en « longère », comme on a retrouvé à Stong sous les déblais d’une éruption volcanique. Elles sont de style scandinave, assez petites et basses par le manque de bois de construction, on préfère construire 3.4 petites maisonnettes côte à côte plutôt qu’une grande, plus facile à chauffer aussi, aux murs de pierre et de tourbe et au toit engazonné, pour isoler du froid. Un bel exemple est à Glaumbaer près de Varmalhid dans le nord.
On retrouve encore ce style dans les fermes modernes en plusieurs bâtiments contigus, mais les maisons urbaines sont à présent en tôle peintes de couleurs pastels pour remédier à la grisaille de longues nuits d’hiver. Et attention il n’y a pas de volets ! Ça surprend l’été quand il n’y a -presque- pas de nuit, mais on s’y habitue…
Partout au long des routes on trouve des petites églises pimpantes, souvent blanches au toit rouge, parfois noires. Au milieu de nulle part, il y a toujours des hameaux alentours avec des paroissiens et les petits cimetières à côté abritent des noms en « dottir » (fille de ..) ou « son » (fils de..).
Mais les guesthouse chez l’habitant sont toujours chaleureuses, souvent avec un salon et de la lecture et ça sent parfois bon le feu de tourbe…
Quelques photos de maisons et églises dans la galerie ici…
Galerie des glaces
L’Islande abrite l’un des plus grands glaciers d’Europe sur 11% de sa surface ; le Vatnajokull, de la taille de la Corse avec une épaisseur de glace atteignant 1000m par endroits, couvant plusieurs volcans dont certains actifs sous la glace. Les caldeiras du Grímsvötn couvre 100 km², et celle de Bárðarbungu est de 60 km². Quand une éruption se produit sous un glacier, l’eau résultant de la fonte peut rompre la caldeira et entrainer une débâcle d’eau, de glace et rochers connue en islandais sous le nom de jökulhlaup. Depuis les principaux glaciers, de multiples langues s’étendent et terminent parfois dans des lagons glaciaires comme le Jokulsarlon, Fjalsarlon…
La glace est parfois striée de couches noires de cendres volcaniques emprisonnées au cours des siècles, et forme des icebergs bleutés aux formes fantasmagoriques qui sont rejetées sur la plage, ou des morceaux de glace clairs comme du cristal de roche ou qui emmagasinent des myriades de bulles d’air. On peut même visiter l’hiver des grottes de glace sous le glacier avec un guide, impressions garanties avec la glace blanc-bleue et les veines noires !
Les récentes éruptions volcaniques ont déposé des cônes de cendres noires sur les glaciers qui les transfigurent parfois en paysage d’une autre planète, on a l’impression de survoler le sol d’une planète extra-terrestre au relief bizarre.
A ne pas rester de glace devant la galeries des glaces ici !
En routes d’Islande
Il n’y a qu’une seule route autour de l’Islande et une infinité de pistes à l’intérieur…
Ca pourrait être un proverbe islandais comme il en existe tant d’autres…C’est un peu schématique car il y a une myriade de routes secondaires, mais seule une grand route – la route n° 1 – fait le tour de l’île, et pas goudronnée partout. Mais pour s’aventurer à l’intérieur des terres ou traverser le pays en diagonale il est nécessaire d’emprunter des pistes (dont le nom commence par un « F » ) en utilisant obligatoirement un 4×4, franchir des gués, rouler sur du gravier, dans les ornières ; utiliser un véhicule léger non agréé se fait à vos risques (pas d’assurance !) et périls. Quelques fois ça peut passer, mais il faut le savoir…
De la piste Kjôllur ou F35 qui remonte vers le Nord entre les glaciers, commence après Gullfoss et aboutit vers Varmalhid en passant entre les glaciers Langjokull et Hofsjokull, et à proximité des sites géothermiques de Kerlingarfjôll et de Hveravellir.
La F26 ou Sprengisandur qui commence au sud de Godafoss, vers la cascade d’Aldeyjarfoss et descend jusqu’au centre vers Hrauneyjar après 300km,en passant par les hauts plateaux et le gite de Nydalur plus quelques gués.
De là la piste F208 conduit au Ladmannalaugar et jusqu’à Kirkju sur la côte sud par la faille de lEldgja. La F225 ou Domadalur est aussi une option à partir de la route 26 vers l’Hekla avec des vues splendides alentour.
Avec les pistes qui slaloment entre volcans, lacs et cratères, zones désertiques arides et cascades, on n’est jamais au bout de ses surprises !
En lave toute…
L’Islande doit son existence aux laves vomies par les failles et cratères depuis des millions d’années, qui ont conquis et reconquis la place sur l’océan avec des formes fantastiques parfois qu’on découvre au détour des pistes, et on comprend un peu la mythologie islandaise.
A Vik, ce sont les pitons de lave qui se dressent à quelques encablures comme des trolls figés par la lumière, ou une arche au milieu de la mer à Hvitserjur. Ici on croit deviner un profil de sorcière au détour d’un gorge abrupte et sombre ou bien des ombres noires se découpent à Dimuborgir (« le château noir »), crénelées et trouées, tout tend à donner une atmosphère de mystère et de légendes encore vivaces, comme les elfes qui habiteraient certains rochers où l’on va même à déplacer la route pour ne pas les déranger…
L’harmonie des orgues…basaltiques qu’on aperçoit autour des cascades, rectilignes sur les falaises de Reynisfjara ou infléchies ailleurs, groupées verticales sur le site Dverghamrar, qu’elles soient noires et lisses, brunes et grumeleuses, les laves sont le matériau de base ici. Les kilomètres cubes vomis lors d’éruption au 18e siècle ont couvert des kilomètres carrés. Le chaos des champs de lave, les grottes et failles qui laissent encore fuser des vapeurs, c’est la marmite bouillonnante où mijote l’Islande, qui produit des bulles gigantesques et craquelées comme des cookies mal cuits pour géants.
Quelques fois c’est l’érosion qui façonne le paysage comme les gorges de Fjadragljufur, de près de 100m creusées dans la palagonite, ou des formes fantastiques au canyon de Drekagill ou à Thakgill, il n’en faut pas moins pour faire naître des légendes…
Pour la tournée des paysages façonnés par les laves, la Galerie est par ici…
