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Cascades en cascades

Posted by on 17:47 in cascades, eaux, islande | 0 comments

Cascade de Reykjafoss

Cascade de Reykjafoss

Les cascades (« foss ») d’Islande sont partout et de toutes formes : en rideau, larges et trapues, haute et fines, en draperies ou en boules…et un fleuve même insignifiant au départ produit des chutes superbes dans le relief tourmenté de l’île. Les plus connues sont au bord de la RN1 qui fait le tour de l’île ; c’est à  se demander presque si la route n’a pas été tracée exprès…

Au centre :

Au cours de notre périple nous retrouvé à Thinkvellir la très belle Oxarafoss dans son écrin de roches noires ; on dit que la rivière Oxara a été détournée lors de la création du parlement de Thinkvellir pour alimenter les assemblées du parlement. A proximité les chutes de Gullfoss forment le 3e sommet du « triangle d’or » des sites à proximité de Reykjavik ; en hiver beaucoup moins de monde, mais le sentier en descente est une vraie patinoire…mais le spectacle des concrétions de glace comme celle d’une grotte est saisissant ! Plus loin le long de la piste F35 en allant vers le refuge de Kerlingarfjöll, la cascade de Gygjarfoss est au pied de la piste.

Lorsqu’on se dirige par les pistes vers l’Askja on franchit en amont la Jokulsa a Fjollum (« la Rivière glaciaire des Montagnes ») qui alimente Dettifoss et parait bien alors modeste, avec quelques petites cascades visibles depuis les ponts. Evidemment plus on se rapproche du glacier, moins les rivières ont d’eau et moins les cascades sont impressionnantes ; mais même au bout du monde, tout au fond de la gorge sombre de Drekkagil, une petite cascade dégringole et alimente en eau le refuge. Lors du passage sur la F35 Sprengisandur, à son extremité nord se trouve la très belle et peu courue cascade d’Aldeyjarfoss qui se précipite en deux jets puissants dans un bassin entouré  d’écrin d’orgue basaltiques noires.

Plus loin au sud sur la route du Landmannalaugar , à un pas de la piste F208 sur une des rivière alimentant le lac Hrauneyjalon, la cascade de Sigoldufoss est méconnue et mérite le coup d’oeil, surtout le bleu de l’eau qui s’écoule au pied de la cascade vers le lac.

Au nord

Vers Varmalid un peu à l’écart de la route 754 les chutes de Reykjafoss s’étalent en éventails multiples pour qui veut les chercher un peu… Entre Akureyri et Myvatn on ne peut pas manquer Godafoss, site emblématique et touristique, avec ses chutes en fer à cheval et la brume qui s’en élève ; par contre on fait pas très attention mais les modestes chutes de Geitafoss en amont sont visibles depuis la passerelle piéton sur le fleuve. Dettifoss est un autre monument très visité même si moins accessible, parmi les chutes les plus puissantes d’Europe avec 100m de large et 44m de haut elles débitent près de 200M3/heure ! On les voit de loin avec le nuage de brume qui s’en élève, pluie ou pas, on est bien mouillé avec les courants d’air ! A 10 mn de là en amont par un sentier qui longe le cours d’eau on atteind Selfoss, plus modeste, aux jets multiples qui tombent dans le canyon ; ne faites pas de même : la fin du parcours nécessite de l’attention !

Au Sud :

Parfois il faut emprunter des pistes sans fin en 4×4 et encore marcher quelques kilomètres à pied par des sentiers pour les découvrir comme Ofaerufoss au fond de l’Eldgja, qu’on découvre progressivement avec ses deux ressauts, puis ses multiples détails a ses pieds. au long de la piste F208 vers le sud il suffit d’un peu de marche derrière le camping à Holaskjol pour trouver la cascade qui chute du plateau dans un canyon ; en fait on l’entend -et sent la brume- avant de la voir !

Visibles de la RN1 le long de la côte sud, les plus connues et visitées par les touristes : Seljalandfoss, où l’on peut passer derrière grâce à un sentier ; Skogafoss et sa légende d’un coffre  au trésor jeté dedans. Près de Kirkju, Systrafoss, la cascade des soeurs et la discrète Foss a Sidu très haute et très fine.

Mais il y en beaucoup d’autres qui demandent plus ou moins d’effort pour les atteindre comme la méconnue Gljufrabrui au fond d’un canyon, à deux pas de Seljalandfoss, qui nécessite de se mouiller les pieds, mais on découvre après la chute d’eau dans une grotte, une ambiance mystérieuse et humide ; il parait même qu’une scène de Game of Thrones y a été tournée ! Sur la piste du Laki les chutes de Fagrifoss sont indiquées à un jet de pierre de la piste, avec un belvédère qui surplombe la gorge : effets et solitude garantis…

Au milieu du parc de Skaftafell la chute de Svartifoss est vantée comme l’une des plus belles…c’est Aldeyjarfoss en miniature avec pas mal de monde même s’il faut randonner, il y a moins de touristes qu’aux autres « monuments » mais elle reste décevante quand on vu le reste ! Un autre joyau par contre au site du canyon de Gjain, près de la ferme viking de Stong, un oasis, écrin de verdure, au milieu des plateaux arides de lave avec des cascades modestes mais très belles par leur finesse.

Dans tous les cas la magie est là : il n’y a pas deux cascades identiques par la forme, ou le cadre ou même à deux moments différents. Pour avoir vu l’Islande plusieurs fois, on revoit les mêmes cataractes à des saisons différentes : voir Gullfoss en été et sous les glaces l’hiver est incroyable ! Il y en des centaines et on en découvre encore, si bien que Glymur qui tenait le record de hauteur avec 190m a été détronée récemment par Morsarfoss et 227m environ car le pied de la chute se perd dans la neige…

Suivez le guide pour la Galerie photo des cascades…

Vie de mer…

Posted by on 15:54 in islande, mer | 0 comments

Au confins de l’Atlantique nord et du cercle arctique, la mer a façonné l’Islande dans son combat avec les laves issues du magma. Lîle profite aussi du Gulf Stream pour être relativement tempérée et la mer est un ressource primordiale car toute population est située au long des côtes. Des immenses falaises du nord-ouest aux plages de la côte sud – n’imaginez tout de même pas vous baigner sauf à être intrépide – , de galets, de sable ou abrupte le contour de l’Islande est très varié ; on y trouve même des fossiles sur la pointe nord, mais chut ! l’endroit est tenu secret…

Même le bois provient de la mer sous forme de bois flotté porté depuis la Sibérie par les courants,apportant parfois aussi des ours autrefois sur des icebergs ! La pêche est une ressource primordiale pour la nourriture et l’exportation, et vous trouverez plus souvent du poisson que des steaks au menu des repas islandais ; comme j’ai vu une fois : « La morue est le poisson du jour – tous les jours  » c’est exagéré vu la variété des poissons et même dans les rivières où on vient taquiner saumons et truites ; on nous a offert une fois dans une guesthouse, de la truite fumée maison – un délice, surtout au petit déjeuner !

Tout le monde connait « pêcheurs d’Islande » de P. Loti, c’est l’histoire de la rude vie de pêcheurs basques venus s’installer dans un port de l’Est ; il y sont pour toujours au cimetière et des rues de la ville portent toujours un nom français en leur honneur.

Certaines  îles sont habitées et connaissent des alertes : dans les années 1990 un volcan a surgi dans la banlieue du port de Heimaey où des maisons ont été englouties et la lave a été stoppée en l’arrosant avec l’eau de mer ; 40 ans après des habitants redécouvrent leur maison…émouvant ! Une île  – Surtsey – aussi a surgi de la mer et est l’objet d’étude des scientifiques pour voir comment la vie s’implante dessus : eux seuls y ont accès. Il y a même une petite île de Grimsey située pile sur le 66° nord, le cercle polaire où l’on peut aller et se faire délivrer un certificat de visite…

Bien des légendes comme ces pics de lave émergeant à Vik ou Hvitserkur au nord, que les islandais disent être des trolls facétieux ayant attaqué un bateau et figés par la lumière du jour en rocher….Mais la mer a aussi sculpté des falaises et plages immenses de sables ou galets , comme celle de Vik, faite de sable volcanique noir, classée comme une dix plus belles au monde. Et être au matin en hiver sur une des plus belles plages au monde, les pieds dans la neige vous trouvez ça normal ?

Oui. C’est l’Islande…

Embarquement pour quelques images de mer dans la galerie de mer…

Bestiaire islandais

Posted by on 13:38 in islande | 0 comments

Contrairement à la flore, les animaux ne sont pas légion en Islande, les oiseaux étant les plus variés de part leur faculté de migrer lorsque le mauvais temps arrive, les autres animaux ont été importés par l’homme au cours des siècles (à part le renard et les mulots semble-t-il), il y a longtemps que les ours blancs n’accostent plus sur des icebergs…Mais les poissons y sont toujours pêchés et les baleines sont à présent chassées… au télé-objectif !

L’animal le plus commun est bien sûr le mouton qui est trois fois plus nombreux que l’homme en Islande ! C’est pourquoi on le rencontre partout et dans les endroits les plus perdus comme sur les pentes de l’Eldgja où le confondrait presque avec un chamois, ou sur les routes -j’ai bien dit SUR et non pas au bord- car à la sortie de l’hiver il lèche le sel utilisé pour la neige encore présent dans les flaques…Souvent par groupe de trois, une mère et ses deux petits des années précédentes, ils ont une fâcheuse tendance à traverser juste quand on arrive – méfiance, on les a surnommé les moutons-c…!

Les oiseaux se rencontrent principalement le long des côtes ou près des lacs, comme la sterne arctique, le goéland ou la mouette tridactyle, sans oublier la mascotte : le comique macareux qui niche dans un terrier sur les falaises,ou le très guindé huîtrier-pie,  mais il y a bien d’autres comme les guillemots, les pluviers, les fulmars et les canards qui barbotent en pleine ville le lac de Reykjavík, à Myvatn ou dans les lagons glaciaires comme à Jokulsarlon.

Les chevaux, plutôt LE cheval islandais est le roi du pays, car c’est une race à part reconnue avec ses allures de trot typiques, on le rencontre surtout sur la côte sud, il est prisé pour des randonnées dans le Landmannalaugar, mais aussi élevé dans les vallées du Nord en de grandes hardes.

Plus rares sont les phoques qui pêchent le saumon dans les goulets comme à Jokulsarlon ou les renards arctiques qui s’aventurent parfois au seuil des guesthouses. Les rennes importés du Nord de l’Europe se cantonnent dans les hautes terres à l’Est, et la perdrix des neiges ou lagopède, presque invisible dans les pierriers si elle ne bouge pas…

Quelques images de nos rencontres animalières dans le Bestiaire en noir et blanc